Herbie Hancock - Mwandishi
Herbie Hancock
Mwandishi
(1971)
1. OSTINATO (SUITE FOR ANGELA) - 2. YOU'LL KNOW WHEN YOU GET THERE - 3. WANDERING SPIRIT SONG
Durée : 44'59
Prix / lieu d'achat : 9,91 € à la fnac
Dans la discotèque entre : HALFORD et Gene HARRIS
Mes antécédents concernant l'artiste :
Merci de vous reporter à la chronique de l'album The Prisoner
Voici donc ma deuxème tentative de découverte de cet artiste un peu mythique quand même.
Pochettes, livrets, packaging... :
Nous sommes ici en présence d'un digipack tout simple, à deux volets. D'un côté figure le CD, essentiel, et de l'autre, un livret tout simple, à deux volets, qui contient un texte que je n'ai pas encore lu. Pas de remasterisation, contrairement à ce que le visuel pourrait laisser penser.
Mes impressions à la première écoute :
Malgré l'absence de remasterisation, le son est très bon, surtout si on le compare à certaines autres productions de la même époque.
C'est déjà un bon point, car du côté musique pure, c'est pas Byzance, en ce qui me concerne. Ostinato (Suite For Angela) débute sur une rythmique répétitive et hypnotique, du genre que je n'apprécie pas tellement en général. Mais, malgré cela, ce morceau présente une progression intéressante qui débouche sur une partie de piano pour le moins époustouflante de virtuosité (entre la sixième et la onzième minute, environ). D'ailleurs, tous les intrumentistes font ici preuve d'une maîtrise technique qui ne peut que forcer au respect. Le morceau se termine dans une accalmie, mais toujours sur la même ligne de basse un peu saoûlante.
Mais c'est tout de même un peu nerveux et intéressant, Ostinato, à côté de You'll Know When You Get There. Ce morceau représente, à mon avis, l'archétype de la muisque de resto un peu chicos, toute molle, toute pas forte, toute chiante.
Et, comme un malheur n'arrive jamais seul, on tombe carrément dans le free jazz avec Wandering Spirit Song. Ça commece encore tout doucement, puis ça s'anime pas mal, mais ça reste pour moi une longue cacophonie de 21'26 dans laquelle les musiciens semblent délirer chacun dans leur coin sans se soucier de ce que peuvent jouer les autres. Je sais que c'est sans doute pas vrai, et que certains mélomanes sont capables de se délecter de telles prouesses, mais c'est pour moi très difficile à digérer, ce genre de musique. La fin est léthargique, dans la même veine que You'll Know When You Get There.
Vous l'aurez compris, je ne suis vraiment pas emballé par ce disque. Sans Ostinato (Suite For Angela) que je pense pouvoir éventuellement apprécier avec le temps, ce Mwandishi aurait atterri dans ma hors-collection.
Mais bon, on va s'accrocher, encore une fois.
Ajouté le 2 mars 2007 :
Mes impressions après 1 mois :
Bon, soyons clair, je ne bondis pas de joie à l'idée d'écouter ce disque. Néanmoins, je ne grince plus des dents non plus.
Je commence à m'habituer un peu à certaines lignes mélodiques et à me retrouver plus ou moins dans la structure des morceaux mais, en aucun cas, je ne fais encore corps avec cette oeuvre quand elle me passe entre les oreilles.
Et je trouve aussi que l'album présente les morceaux dans leur ordre de difficulté d'écoute. C'est donc Ostinato que, pour l'instant, j'arrive à apprécier un tant soit peu.
Ajouté le 11 avril 2007 :
Mes impressions après 2 mois :
Pas de grands changements, malheureusement. J'ai pourtant maintenant mes repères dans ce disque; certaines lignes mélodiques ont même réussi à s'incruster dans ma mémoire, mais je n'arrive youjours pas à jouir de Mwandishi.
Seul Ostinato (Suite For Angela) trouve (un peu) grâce à mes oreilles, surtout à partir de la septième minute quand les musiciens s'animent, qu'ils font preuve de virtuosité, de rapidité et de cohérence sans toutefois quitter ce groove particulier qui les habite en toute circonstance.
Pour conclure, je vais pas faire un dessin, Mwandishi m'a déçu, je n'ai toujours pas trouvé un album de jazz joué tout entier à la manière de Quand Mon 6.35 Me Fait Les Yeux Doux de Gainsbourg, mais je ne perds pas encore espoir.